Kinshasa/Clôture de la Foire des Femmes des Médias : L’autonomisation de la femme au centre des échanges !
Au dernier jour de la troisième édition de la Foire des Femmes des Médias, ce vendredi 11 mars au centre Boboto , les échanges ont tourné autour de « l’autonomisation de la femme et de la jeune fille en RDC ».
En présence des femmes professionnelles des médias, des membres des ONG, des participants et invités venus à cette occasion, trois sous-thèmes ont été décortiqués par les intervenantes en marge de la clôture de ces assises.
Abordant ; « La prise en compte de l’autonomisation de la femme évoluant dans le cadre informel », Bernadette Kamango, Journaliste indépendante, Cheffe d’entreprise et Chargée de communication du Forum d’Entrepreneuriat de la femme Congolaise a souligné l’importance de l’inclusion de celle-ci dans le cadre formel.
« Les femmes doivent quitter le secteur informel pour entrer dans le formel. Il est difficile qu’un partenaire financier vienne vers une femme oeuvrant dans l’informel De plus, c’est difficile lorsqu’on est dans l’informel de bénéficier des certains avantages, par exemple l’accès au crédit. » a-t-elle expliqué
La Chargée de Communication du Forum d’Entrepreneuriat de la Femme Congolaise renchérit ; « Quand une personne veut traiter, elle traite mieux avec une personne morale, qu’avec une personne physique qui œuvre dans l’informel. Car la personne morale lui donne des assurances et sécurités. C’est qui est impossible pour une personne qui évolue dans l’informel. »
Au cours de son exposé décrivant « L’impact des stéréotypes sur l’autonomisation de la femme et de la jeune fille congolaise », Rose Kamuanya, Présidente de l’ONG Carrefour des Femmes de l’Action Lève toi et Brille, a épinglé les obstacles qui constituent un frein à l’épanouissement de la femme.
« En dehors des us et coutumes, nous avons également la religion qui entre en concert, nous avons l’éducation qu’a eu la jeune fille. Étant toute petite, elle est déjà orientée vers la maternité. Ce qui ne lui permet pas d’avoir une certaine projection de la vie pouvant contribuer au développement. Il y a aussi l’accès difficile aux ressources et le faible pouvoir de la femme. »
Cela dit, la Présidente de l’ONG carrefour des femmes martèle « qu’Il faut chercher a déconstruire ces stéréotypes afin de permettre à la femme d’être réellement autonome. »
Pour, Tina Likula experte en genre au Ministère de la Communication et des Médias, la Femme professionnelle des médias a un rôle prépondérant a jouer dans l’autonomisation de la gente féminine.
« La femme de médias a une responsabilité et un rôle important dans l’autonomisation de la femme. Mais cette femme qui va communiquer aux autres doit avoir une capacité Superieur », a déclaré Tina Likula.
L’experte des questions du genre a expliqué que ; « cette foire, c’est aussi pour éveiller la conscience de la femme d’une manière générale et pas seulement celles des médias. »
Par ailleurs, Tina Likula regrette le manque d’intérêt des femmes vis-à-vis des concours organisés par le Ministère de la Communication et des Médias en collaboration avec la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC).
Participant à ces assises, la Révérende Bénédiction Bibiane Bongo insiste sur l’implication de la femme des médias par rapport à L’autonomisation de la femme.
« La femme des médias à une grande responsabilité en ce qui concerne la conscientisation de la femme, afin qu’elle se réveille pour le développement de la Nation. »
Pour la Révérende, il faut que la femme cesse de se plaindre de toutes les obstacles qu’elle rencontre. « Les obstacles il faut les transformer en opportunité », a-t-elle déclaré.
Et d’ajouter: « Il faut étendre la vision, et aller plus loin avec ces activités dans toutes les provinces. Il faut une grande sensibilisation assez efficace pour que les femmes soient beaucoup plus nombreuses. »
Pour rappel, cette foire annuelle des femmes des médias est une initiative conjointe de l’Association Congolaise des Femmes de la Presse Écrite (ACOFEPE) et l’Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM). Lancée depuis 2020, la quatrième édition se tiendra au mois de mars 2023.
Osée Kabamba ✍️