Kinshasa | Embouteillage et hausse de prix de la course : le supplice des utilisateurs de transport en commun de Kinsuka-Pompage !

Le déplacement dans le transport en commun demeure un véritable supplice à Kinshasa. La dégradation des voiries urbaines d’antan couplée au manque des routes secondaires paralysent les activités de la population kinoise. Les habitants de Kinsuka-Pompage dans la commune de Ngaliema ainsi que ceux des quartiers périphériques ne sont pas épargnés. Ces derniers font face aux embouteillages monstres et depuis quelques temps à la hausse de prix de la course aux heures de pointe.

C’est depuis belle lurette que les habitants de Pompage et des quartiers périphériques entre autres ; Malueka, Kimbwala, CPA, Mazal et Mbudi connaissent le problème d’embouteillage.
Cette situation a transformé le déplacement des populations de cette contrée en un véritable casse-tête.

« Normalement, le tronçon Pompage-Gombe dure moins de 20 minutes. Mais avec les embouteillages récurrents, nous faisons parfois 2 heures de route, voire plus », confie un conducteur.

De leur côté les populations pointent du doigt les conducteurs de transport en commun, dont le comportement serait à la base de la perturbation du trafic en plus de l’état de délabrement des certaines artères de ce coin de la capitale.

« Ces embouteillages sont causés par les chauffeurs de taxis-bus qui prennent la bande opposée, bloquant ainsi les passages aux autres véhicules », renseigne une vendeuse de la place.

Et de poursuivre : « Les routes principales sont jonchées de nids-de-poule à plusieurs endroits. Il n’y a pas d’artères secondaires pour désenclaver ce coin. Quand je sors faire mes achats au marché central, je suis parfois obligé de prendre une moto. »

Hormis les embouteillages monstres, un autre problème vient enfoncer le clou à ceux déjà existants. La hausse de prix de la course aux heures de pointe par les conducteurs de taxis bus, une pratique qui met en mal le quotidien des résidents de cette contrée.

Approché par la Proximité.net, un agent de l’administration public requérant l’anonymat explique :
« Dès qu’il est 6h00, les taxis-bus prennent une seule destination (Boulevard-Gare centrale) à 1500 FC. Et, les receveurs perçoivent l’argent avant que les passagers embarquent. Ce montant est-il inscrit dans la grille tarifaire de l’autorité urbaine ? Il est anormal que les conducteurs de transport en commun fixent délibérément le coût de la course, sans être inquiétés. C’est inconcevable, les autorités de la République doivent mieux réguler ce secteur. »

Dans la soirée, devant l’arrêt de bus de Kintambo Magasin comme au rond-point Mandela (ex 24 novembre), à leur retour, les habitants de Kinsuka et ses environs sont confrontés au même problème

« Bien avant, nous payions le trajet Kintambo-pompage à 300 Fc, suite à la hausse du prix du carburant survenue il y a quelque temps, le coût à été ramené à 500 Fc. Mais aujourd’hui dès qu’il est 18 heures la course coûte le double, soit 1000 FC et parfois 1 500 Fc . Pour me rendre à l’université chaque jour je dois dépenser environ 5 000 Fc, c’est énorme ! », s’insurge Serge, étudiant à l’Académie de Beaux-arts.

Alors que certains conducteurs des bus justifient ce réajustement volontaire de prix aux heures de grande affluence par les embouteillages récurrents. D’autres par contre minimisent ce tarif.

« Les clients sont trop plaintifs. Certains nous qualifient de voleurs pour avoir majoré le prix de la course. Pourtant 500 FC ne représente rien », déclare un conducteur de transport en commun.

Déplorant le problème d’embouteillage, lors du 52ème conseil des ministres tenu le 06 mai dernier, le président de la République Félix Antoine Tshisekedi avait demandé au premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde de tenir, dans un bref délai, une réunion entre le gouvernement et les services des circulations routières afin d’y trouver une solution.

Outre les embouteillages monstres et la hausse de prix de la course aux heures de pointe, dans plusieurs communes de la capitale les kinois font également face au phénomène demi-terrain. Interdite par l’autorité urbaine, cette pratique des conducteurs de transport en commun vise à faire payer doublement un trajet aux clients.

Osée Kabamba ✍️

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