Sit-in au Palais du Peuple : la classe politique condamne la répression violente des militants de l’ECiDé !

Les réactions n’ont pas tardé, après la répression de la manifestation des militants de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé), contre l’ouverture des débats sur la révision de la loi électorale ce vendredi 22 avril à l’Assemblée nationale, à Kinshasa. Plusieurs personnalités politiques congolaises sont montés au créneau pour fustiger l’intervention policière dont le bilan fait état d’une trentaine de blessés dans les rangs des partisans de Martin Fayulu.

La tension était déjà palpable à la veille de cette plénière boycottée par les élus du Front Commun pour le Congo (FCC) et de Lamuka.
Révolté contre le régime en place, le président de l’ECIDé, Martin Fayulu Madidi s’est insurgé contre la répression de ses sympathisants.
« Le monde a vécu au grand jour ‘’l’état de droit’’ prôné par M. Félix Tshisekedi. Ses policiers, militaires et milices ont décidé d’agresser les militants d’ECiDé, de tirer à balles réelles sur eux et de saccager le siège de notre parti. Inacceptable! », a-t-il écrit sur son compte twitter.
Réagissant à la publication de Martin Fayulu, l’ancien gouverneur du Kasaï-Oriental, Alphonse Ngoyi Kasanji, consterné par ces actions policières a déclaré : « C’est inacceptable les actes pareils , ceux qui l’ont fait rendent un mauvais service à notre président de la république, ils doivent en répondre de façon personnelle et collective. »
Pour sa part, le député National Claudel Lubaya a indiqué que « le débat démocratique est incompatible avec toute forme de violence contre des manifestants sans défense. »
Et d’ajouter : « Je m’insurge contre la violence excessive à l’endroit des militants ECIDé; répression qui perpétue les pratiques condamnées hier et qui dégradent notre jeune démocratie. »
De son côté, l’élu national de Luiza, Delly Sesanga qui réprouve cette “méthode de gestion de nos contradictions sociales et politiques”, estime que; « Hier comme aujourd’hui, l’usage de la violence contre des manifestations pacifiques est une dérive. »
Au cours d’une conférence de presse tenue dans la soirée du vendredi dernier, après ces incidents.
Le Secrétaire général de l’ECIDé, Devos Kitoko a, quant à lui, qualifié cette répression “d’une violence injustifiée” et “disproportionnée” de la police sur les résistants de Lamuka.
Selon Devos Kitoko, le bilan est lourd, “Une trentaine de blessés dont cinq graves”.
« Deux militants de notre parti sont blessés par balles tirées par des policiers alors qu’ils se trouvaient dans nos bureaux près du Palais du peuple », a affirmé le secrétaire général de l’ECIDé.
Suite à cette répression, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) a exigé « une enquête judiciaire crédible et des sanctions sévères contre les auteurs de ces faits. »
En dépit de cette manifestation, l’Assemblée nationale a débuté le débat général sur la réforme de la loi électorale. Au cours de cette première séance, les échanges ont essentiellement tourné autour de la question relative au mode du scrutin, du seuil de représentativité, de l’usage de la machine à voter et du contentieux électoral.

Osée Kabamba ✍️

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