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Transport | Kinshasa : l’ACAJ plaide pour « le respect des prix de transport en commun et la fin du phénomène demi-terrain »

A Kinshasa, la fixation arbitraire des prix de transport en commun est une pratique qui met en mal le quotidien de la population.

Face à l’augmentation récurrente des prix des courses par les transporteurs privés, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) a saisi, ce jeudi 14 juillet, le Gouverneur de la Ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka. 

À travers sa correspondance, l’ACAJ dénonce cette pratique belliqueuse qui bat son plein dans la capitale congolaise. Et ce, après avoir enregistré plusieurs doléances des habitants de Kinshasa au sujet de fixation arbitraire des prix de transport ainsi que de l’ampleur qu’a pris le phénomène demi-terrain.

« En effet, il nous revient que les chauffeurs ne respectent pas les prix fixés par votre autorité. », déplore l’Association.

La lettre signée par Maître Georges Kapiamba, Président national de l’ACAJ indique : « à titre d’exemple, pour les taxi – bus, sur le trajet : DGC-Zando, au lieu de 650 FC fixé par l’Arrêté, ils font payer entre 1000 et 1500 FC ; UPN – Centre-ville, au lieu de 1000 FC, ils font payer entre 1500 et 2000 Fc ; Kingasani- Centre-ville, au lieu de 700 FC, ils font payer entre 1000 et 1500 FC; Victoire-UPN, au lieu de 1000 FC, ils font payer entre 1500 et 2000 FC. »

Outre la flambée des prix de transport en commun, l’ACAJ dénonce également la recrudescence du phénomène demi-terrain « qui se pratique le matin entre 6h30 et 9 heures et l’après-midi de 16 heures jusque tard la nuit. »

Cette pratique prisée par les conducteurs de transport en commun  consiste à raccourcir un trajet établi par l’Arrêté et fixer arbitrairement le prix de la course, afin de faire payer doublement un trajet aux clients.

« À titre d’exemple, pour le trajet : DGC – Zando, les passagers sont obligés de descendre à l’arrêt rond point/magasin à Kintambo, pour prendre un autre taxi-bus et continuer jusqu’au Centre-ville, UPN-Centre – ville , les passagers doivent prendre trois taxi-bus soit de UPN à Delvaux, Delvaux à Magasin, et Magasin-Centre-ville; Kingasani – Centre-ville, les arrêts demi-terrain sont les suivants : Kingasani Pascal et/ou Bitabe , Pascal et/ou Bitabe-16me et/ou 7ème Rue Limete et puis Centre – ville », lit-on dans cette correspondance.

Cette situation pénible pour les usagers des transports en commun pousse l’ACAJ à soumettre quelques recommandations à l’Autorité Urbaine de Kinshasa, notamment :

 1. De publier de nouvelles tarifications qui tiennent compte de l’augmentation des prix du carburant à la pompe et enjoindre tous les chauffeurs de taxi, taxi bus et bus de les afficher sur les pare-brise de leurs véhicules; 

  1. De faire arrêter le phénomène dit demi-terrain ; 
  2. De faire intensifier le contrôle par des agents de l’Hôtel de ville et policiers d’une bonne moralité ; 
  3. Mettre en place par voie d’arrêté un Comité de monitoring comprenant notamment des représentants de la Société Civile. »

Longtemps déplorée dans la capitale, la majoration des prix de transport en commun demeure une épine dans le pied des Kinois qui sont de plus en plus nombreux à exprimer leur ras-le-bol.

Osée Kabamba ✍️